L'ISP défend les droits des travailleurs.euses de la santé lors d'un événement organisé par l'OMS et le NHS
Apr 7, 2025
Par l'intermédiaire de l'ISP, les travailleurs.euses de la santé contribuent à façonner le programme de l'OMS en matière de dialogue social, en soulignant le rôle essentiel des droits syndicaux dans la mise en place de systèmes de santé résilients.
Lors d'un récent atelier OMS-NHS en Angleterre, l'ISP a fait entendre la voix de ses 15 millions de membres du secteur de la santé, en donnant des exemples de la manière dont le dialogue social améliore les résultats pour le personnel de santé et les patient.e.s.
L'atelier, qui a réuni plus de 300 professionnel.le.s et dirigeant.e.s du secteur de la santé, s'est concentré sur l'amélioration de la gouvernance du personnel de santé, par le biais d'une meilleure dotation en personnel, de meilleures compétences, d'une transformation du leadership et d'une redéfinition des rôles, afin de garantir que des services de santé de qualité soient accessibles, équitables, efficaces, abordables et disponibles pour tous.tes.
Huma Haq Organisatrice du secteur des soins à la personne de l'ISP
"Nos membres veulent que nous nous battions pour des niveaux de personnel sûrs et un financement public plus important afin de garantir la sécurité des patient.e.s et une meilleure santé pour tous.tes.
L'ISP est la plus grande fédération syndicale internationale représentant les travailleurs.euses de la santé et des soins au niveau mondial. Huma Haq, Responsable du secteur des soins à la personne, a expliqué comment nos membres mènent des campagnes en faveur de niveaux d'effectifs sûrs et de stratégies de main-d'œuvre qui accordent la priorité aux travailleurs.euses et garantissent la sécurité des patient.e.s. Elle a déclaré : "Les syndicats de travailleurs.euses de la santé doivent participer à l'élaboration des politiques de main-d'œuvre qui affectent les conditions de travail en première ligne". Notre récente enquête auprès de milliers de professionnel.le.s de la santé dans le monde, citée par l'OMS, a révélé que plus d'un tiers d'entre eux.elles ont vu des patient.e.s mourir en raison d'un manque d'effectifs.
Ce plaidoyer intervient à un moment crucial. Dans le monde entier, les systèmes de santé et de soins sont à bout de souffle en raison du manque de fonds et de personnel et peinent à répondre aux besoins de la population. Cette situation met à rude épreuve le personnel en place, nuit à la qualité des soins et crée des pressions pour réduire les conditions de travail, les droits syndicaux et privatiser les services. Nos membres affirment que ces conditions poussent de nombreux travailleurs.euses de la santé à bout, tout en créant des incitations dangereuses à rogner sur les conditions de travail et à privatiser les services.
Les syndicats ripostent en
exigeant que des niveaux de personnel sûrs soient inscrits dans la loi et les politiques
protégeant les droits de négociation collective, essentiels à la planification des effectifs
s'opposant à la privatisation qui fait passer les profits avant les soins aux patient.e.s
plaidant pour une augmentation des investissements publics dans la formation et la fidélisation des travailleurs.euses de la santé.
En nous engageant auprès de l'OMS et des autorités sanitaires nationales, nous faisons progresser une approche de la gouvernance des personnels de santé centrée sur les travailleurs.euses et axée sur les points suivants :
une planification stratégique des effectifs soutenue par des investissements publics adéquats
une meilleure responsabilisation dans la prise de décision en matière de politique de santé
des normes de qualité des soins qui protègent à la fois les travailleurs.euses et les patient.e.s.
Ce travail de plaidoyer s'appuie sur notre engagement de longue date en faveur de soins de santé publics de qualité et d'un travail décent pour les travailleurs.euses de la santé et des soins dans le monde entier.