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À l'occasion du 1er mai, soyez aux côtés des agents de santé communautaire en grève dans toute l'Asie et le Pacifique

Apr 29, 2025

En ce premier mai, l'ISP appelle les syndicats, les alliés et le public de toute la région Asie-Pacifique à se solidariser avec les travailleuses les plus essentielles et pourtant sous-estimées de la région : les agents de santé communautaire. Qu'il s'agisse des travailleuses de première ligne comme les ASHA en Inde ou du personnel d'aide à domicile en Nouvelle-Zélande, des milliers de personnes s'élèvent contre l'exploitation et exigent la reconnaissance et le respect qu'elles méritent.

Au Kerala, en Inde, plus de 26 000 travailleuses ASHA ont entamé un mouvement de grève pour réclamer des salaires équitables, des conditions de travail sûres et des protections formelles. Les travailleuses ASHA (Accredited Social Health Activist), qui constituent l'épine dorsale du système de santé publique indien, continuent d'être traitées comme des bénévoles alors qu'elles assument les responsabilités de professionnelles de la santé qualifiées. Leurs revendications sont claires et urgentes : des salaires mensuels fixes, une pension, la sécurité sociale et la pleine intégration dans le droit du travail indien.

Une pétition soutenant leurs revendications a été publiée à l'occasion du 1er mai.
👉 Soutenir les travailleuses ASHA du Kerala

À Khyber Pakhtunkhwa, au Pakistan, les travailleuses de la santé menacent d'entamer une grève de la faim en raison des retards de salaires, de la non-reconnaissance de la valeur des travailleuses et du gel des recrutements. Contrairement aux travailleuses indiennes, elles sont reconnues comme des agents de santé, mais elles restent sous-estimées et surchargées de travail. Alors que les travailleuses de la santé en grève contre la privatisation au Pendjab, au Pakistan, ont été attaquées avec des canons à eau pour imposer la privatisation d'infrastructures de santé publique essentielles.

Pendant ce temps, en Nouvelle-Zélande, près de 1 000 aides à domicile d'Access Community Health débrayent de 12 à 14 heures le 1er mai - la première grève en près de 20 ans de ces travailleuses essentielles. Bien qu'elles prodiguent des soins vitaux aux personnes âgées et vulnérables, elles se heurtent à un projet qui ne prévoit aucune augmentation de salaire, des périodes d'essai de 90 jours, moins de congés de maladie et la suppression des échelons de qualification.

"Les aides à domicile sont un groupe de personnes incroyablement dévouées - il en faut beaucoup pour qu'elles cessent le travail", a déclaré Melissa Woolley, Secrétaire adjointe de l'Association de la fonction publique Te Pūkenga Here Tikanga Mahi. "Le fait qu'elles fassent grève en même temps que les médecins et les infirmières péri-opératoires montre à quel point le système est défaillant.

"Du Pakistan à l'Inde en passant par la Nouvelle-Zélande, nos systèmes de santé dépendent de l'exploitation des travailleurs et travailleuses de la santé et des soins faiblement rémunéré.e.s, dont la plupart sont des femmes ", a déclaré Kate Lappin, Secrétaire régionale de l'ISP pour l'Asie et le Pacifique. "Grâce à un soutien croissant dans la région et dans le monde, et à la force grandissante de leurs syndicats, les agents de santé communautaire exigent des gouvernements qu'ils fassent passer les personnes avant les profits et qu'ils accordent de l'importance aux soins plutôt qu'aux milliardaires.

Des districts ruraux de l'Inde et du Pakistan aux hôpitaux urbains de Nouvelle-Zélande, ces grèves révèlent une crise commune: l'exploitation d'une main-d'œuvre féminine et précaire, sous-financée par les gouvernements et sous-traitée à des entités motivées par le profit.

Nous refusons de laisser ces travailleuses isolées.

Le 1er mai est un jour d'unité de la classe ouvrière, et aujourd'hui nous nous unissons derrière le personnel soignant qui fait vivre nos communautés - invisible, sous-payé et surchargé de travail.

Nous revendiquons

  • Des salaires et des conditions de travail dignes pour toutes les travailleuses de la santé communautaire.

  • La reconnaissance et la protection des travailleuses ASHA et de leurs homologues.

  • Des investissements publics dans le travail de soins, et non l'austérité ou la privatisation.

  • Le respect de l'accord de 2017 sur l'équité salariale en Nouvelle-Zélande.

Un préjudice pour l'un.e est un préjudice pour tous.tes. Le 1er mai 2025, défendez celles et ceux qui passent leurs journées à nous défendre.




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